La clairière : roman

1956, l’Alaska n’est encore qu’un territoire. Marie et Lawrence se rencontrent fortuitement dans un bar et décident très rapidement de se marier. Ils ont alors pour grand projet d’aménager une parcelle de 150 acres qu’ils viennent d’acquérir. Au milieu d’une nature à la fois hostile et magnifique, ils vont apprendre à s’apprivoiser, à communiquer. C’est l’histoire de cet amour naissant que nous livre l’autrice, née elle-même en Alaska, avec une écriture très sensitive qui immerge le lecteur dans le décor : l’odeur de l’épicéa, la sensation de froid au bout des orteils, le spectacle fabuleux des aurores boréales, la menace de l’ours, ou encore la neige qui craquèle sous les pieds.

Pionniers dans l’appropriation de ce territoire, les deux personnages principaux du roman le sont aussi dans la fondation de leur couple et de leur famille. Les paysages de l’Alaska, inhospitaliers, agressifs mais aussi majestueux et magiques, reflètent la complexité des relations humaines, de la relation qu’essaie de tisser Marie et Lawrence. De chapitre en chapitre, le style cru et instinctif de Mélinda Moustakis traduit les balbutiements de cette histoire d’amour. On peut facilement imaginer que la fluidité du texte serait mieux porté dans la langue originale mais cette lecture reste un très joli voyage, géographique et humain.

Coup de coeur bibliothécaire - Soizic