Enfance

Tove Ditlevsen nous raconte, dans ce premier tome, son enfance dans une famille de prolétaires. Cette famille vit à Vesterbro, quartier pauvre de Copenhague. Il y a le père, chômeur ; la mère, peu aimante ; le frère ainé, moqueur et Tove, la narratrice.

Avec des phrases simples mais emplies de poésie, elle nous dit son mal-être, combien vivre cette enfance lui procure douleur et tourments. Elle ne se sent pas à sa place dans ce monde étriqué. Elle a bien une amie, Ruth, mais aura du mal a en accepter tous les traits de caractère. Même à cette amie, elle ne dit pas tout. Vers quatorze ans, elle a accès à la bibliothèque qu'elle fréquentera sous l'oeil bienveillant de la bibliothécaire.

Quelques fois, pour ne pas être importunée, elle se donne un masque : celui de la bêtise. « Je fais partie de ces enfants malins, et mon masque est la bêtise et je fais bien attention à ce que personne ne me l'arrache. Je garde la bouche entrouvert et rends mes yeux totalement stupides. Comme s'ils regardaient dans le vide. »

Qu'attendre d'une enfant stupide ?

Son refuge, son jardin secret est la poésie. Dès l'âge de sept ans, elle écrit dans des carnets qu'elle ne montre à personne pour ne pas être moquée. Elle veut devenir poète, l'écriture est son obsession.

Une atmosphère sombre, une écriture lumineuse.

Vivement les deux prochains tomes à paraître !

Coup de coeur bénévole - Dominique