Betty

Betty, petite fille aux cheveux trop noirs, à la peau trop sombre, aux pommettes trop hautes de petite indienne, c’est l’histoire d’une enfance miraculeusement belle dans une famille que rien n’épargne : la haine, le racisme, les traumatismes enfouis, les secrets inavouables, la pauvreté, la violence. Betty aurait pu sombrer et pourtant elle vit, la tête haute, fait face, traverse les épreuves, conjure le destin grâce à la lumière, celle qui émane de son père : un être miraculeux qui lui apprend la poésie et la tendresse, la comprend, la réconforte, embellit sa vie et celle de sa famille, qui lui transmet l’amour de ses origines, le peuple Cherokee. Sa seule présence et son amour inconditionnel  suffit à apaiser la noirceur, la malédiction, les blessures qui les affligent. C’est la plus belle figure paternelle que j’ai pu rencontrer dans mes différentes lectures – il s’agit plutôt et souvent de femmes c’est vrai ! – et elle m’a totalement bouleversée. C’est un roman merveilleux, solaire qui dit tout de la force de la résilience.

Coup de coeur bibliothécaire - Agnès