L'épaisseur d'un cheveu : roman

Agée de 41 ans, l’auteur est diplômée d’un Institut Universitaire de Formation des Maîtres. Elle exerce en ZEP comme professeur de français avant de démissionner.

« Enfants perdus » publié en 2012 revient sur ce passage de sa vie à travers une enquête de la Brigade des mineurs sur ces adolescents indéchiffrables.
Elle publie « Mikado », son 1er roman en 2011. Avec sa sœur Anne Berest, également romancière, elle co-écrit en 2017 « Gabrièle » en hommage à leur grand-mère.

Elle reçoit le « Grand prix des lectrices » de Elle en 2020 pour son roman « Rien n’est noir » qui met en scène Frida Kahlo et Diego Rivera.

« L’épaisseur d’un cheveu » est son 14ème livre. L’histoire commence le lundi et l’on sait dès le début qu’Etienne va tuer sa femme dans 3 jours.

Et l’on devient le spectateur de ce scénario que l’on voudrait pouvoir rembobiner, que l’on sent venir...Pour autant , si on ne le savait pas et si Claire Berest ne distillait pas, au cours du récit,quelques mots propres à nous faire quasiment grincer des dents, les faits seraient en amont d’une totale banalité. Mais un infime détail, un ultime moment, un rien de basculement entraîne tout sur son passage en même temps qu’il fait vriller Etienne.

Entre déroulé de l’histoire dans sa chronologie et interrogatoires au commissariat d’un homme visiblement dans le déni, on referme le livre en se demandant encore ce qui a bien pu nous arriver puisque, l’épaisseur d’un cheveu n’est rien, très insuffisante pour nous tenir à distance. Ici, elle a tout changé.

Coup de coeur lectrice - Chantal