Le signal de la peur
Une famille de citadins, vient s'installer dans la petite ville campagnarde de Mahingan Falls. Thomas, le père, est un auteur qui cherche à surpasser son premier succès, Olivia, la mère, est une ex-animatrice vedette de télévision. Ils sont accompagnés de leurs deux enfants, Chad (13 ans) et Zoey (2 ans) ainsi que d'Owen, leur neveu, qu'ils ont recueilli après le décès de ses parents. Tout semble bien se passer jusqu'à ce que des phénomènes étranges commencent à se produire. Des communications téléphoniques brouillées par des cris inhumains, des morts-vivants qui poursuivent les ados dans les champs, et surtout la silhouette inquiétante du mont Wendy qui surplombe la ville. Les morts atroces se succèdent alors. Le policier de la ville, Ethan Cobb, chercher à comprendre ce qui se passe, mais le monde de l'étrange n'est pas prêt à se laisser pénétrer si facilement. La peur est omniprésente, comme la ressentent bien les quatre ados : « Ils avaient peur. Une de ces peurs viscérales qui donnent envie de vomir, qui coupent les jambes et dont on sait qu'elles ne sont pas anodines. Parce que c'est le corps qui sent le danger. »
Ésotérique, très sanglant, mettant en grand relief un gros problème de notre monde dit moderne, le Signal est une histoire pleine de leçons terribles, inquiétantes, stressantes. Le livre n'est pas ordinaire déjà par sa taille impressionnante, une belle couverture très soignée mais surtout avec toutes les pages bordées de noir comme autant d'avis de décès ce qui, tout compte fait, est bien approprié, vu le nombre de vies qui vont s'éteindre au fil de la lecture. On retrouve Maxime Chattam au meilleur de son écriture et on ressent personnellement l'angoisse des personnages tout au long du texte. A dévorer si vous aimez avoir peur...
Coup de coeur bibliothécaire - Anne